Accademia di belle arti
Plusieurs sont les indications sur ce que l’UNESCO entend pour ‘sauvegarde du Patrimoine’ et les suggestions sur la façon dont les mettre en acte.
La Recommandation de Nairobi , adoptée par la Conférence Générale le 26 novembre 1976, en représente le document de base.
Au point I 1 c du texte officiel, nous lisons la suivante définition:
«On entend par sauvegarde l’identification, la protection, la conservation, la restauration, la réhabilitation, l’entretien et la revitalisation des ensembles historiques ou traditionnels et de leur environnement» .
Le point III 7 propose des indications à appliquer à l’intérieur des politiques nationales, régionales et locales: «… afin que les mesures juridiques, techniques, économiques et sociales soient prises par les autorités nationales, régionales ou locales en vue de sauvegarder les ensembles historiques ou traditionnels et leur environnement et de les adapter aux exigences de la vie contemporaine. Cette politique devrait influencer la planification nationale, régionale ou locale et orienter la planification urbaine et rurale ainsi que l’aménagement du territoire à tous les niveaux» .
Au point IV 33, parmi les dispositions à adopter pour sauvegarder le bien afin d’éviter la dégradation, il y a un fort engagement, de la part des États membres, à l’actuation d’une politique de réutilisation du bien qui doit être adapté aux exigences de la vie contemporaine. De telles transformations devraient tout de même respecter certaines caractéristiques: «Ces fonctions devraient convenir aux besoins sociaux, culturels et économiques des habitants sans nuire au caractère spécifique de l’ensemble concerné. Une politique d’animation culturelle devrait faire des ensembles historiques des pôles d’activités culturelles et leur donner un rôle essentiel dans le développement culturel des communautés qui les entourent». Plusieurs, parmi les Institutions et les citoyens de Venise, ont suivi les propos de cette Recommandation et ont préservé une série de monuments afin de les rendre à la vie de la ville. Ici de suite nous présentons quelques exemples indicatifs.
Peu distant de la place Saint-Marc se trouve le siège de la Fondation Querini Stampalia qui représente très bien une tentative d’appliquer les propos présents dans la Recommandation de Nairobi. L’activité de la Fondation tourne autour de la nécessité de sauvegarde du bien, de son intégration dans la vie collective, du respect profond pour les caractéristiques du monument. Cela s’est vérifié à l’occasion d’importantes œuvres de rénovation, effectuées par l’architecte Carlo Scarpa, du 1949 au 1963, et par l’architecte Mario Botta, en 1993. On doit à Scarpa la restructuration de l’entrée, du jardin et la restauration du niveau rez-de-chaussée, tandis que l’intervention de Botta témoigne de l’engagement envers l’intégration des différents éléments de l’immeuble avec l’exigence de planifier de nouveaux immeubles autour de ceci.Ainsi, les deux interventions utilisent le thème de l’eau et ses reflets, les jeux de lumières et les matériaux propre à la tradition vénitienne.L’Académie de Beaux-Arts, telle qu’elle nous paraît aujourd’hui, est certes le résultat de l’agrégation de différentes structures architecturales, mais elle retient dans son ensemble une tendance néoclassique prononcée . Les activités artistiques qu’elle propose sont cohérentes avec les intérêts qui ont caractérisé, depuis sa création en 1750, l’offre d’études et de formation (en restauration, peinture, architecture et sculpture), toujours en collaboration avec la Biennale des jeunes artistes. Pour cela, mise à part l’utilisation des Galeries de l’Académie, du Fond Historique, du Fond Libraire, du Cabinet de Dessins et Gravures et de l’Archive Historique, l’Académie offre à ses élèves et visiteurs des salles modernes et fonctionnelles, des cours d’études crées afin de leur garantir un haut niveau de préparation qui puisse les soutenir dans leur profession et dans leur rôle de futurs protagonistes du monde de l’art contemporain.
1800 - 2000 - - rev. 0.1.18